Je me souviens de cette petite fille que j’étais, différente, toujours un peu à part. J’avais une sensibilité que je ne comprenais pas, une intuition profonde qui me submergeait et me fascinait à la fois. C’était comme si je percevais des réalités que les autres ne voyaient pas, mais cette profondeur m’effrayait. Alors, pour me protéger, j’ai choisi de m’en détourner. J’ai appris à ignorer cette partie de moi, à éteindre les élans de mon âme qui cherchaient à me guider. Pendant longtemps, j’ai vécu ainsi, déconnectée de mon essence véritable, fuyant ce qui, pourtant, faisait ma richesse.
Mais il y avait une flamme en moi qui ne s’éteignait pas. Une curiosité brûlante, une passion insatiable pour ce que signifie vraiment être humain : la sexualité, l’intimité, les relations profondes. Ces territoires, souvent empreints de tabous, m’appelaient avec une force inexplicable. J’ai choisi de m’y plonger, d’apprendre, de comprendre. Je voulais lever les voiles, percer les mystères de la connexion humaine, et découvrir ce qui se cache derrière nos peurs et nos masques.
Ce chemin n’a pas été facile. Pour avancer, j’ai dû faire face à mes propres ombres. Ces blessures, ces traumatismes enfouis, en particulier dans ma relation avec mon corps et ma sexualité, que je n’osais pas regarder. J’ai dû descendre dans les profondeurs de mon être, retrouver cette petite fille blessée, l’accueillir, la guérir, et l’aimer pour ce qu’elle était.
Et à chaque étape de cette traversée, une force m’a soutenue, me ramenant à moi-même lorsque je me sentais perdue : ma foi. Une foi douce et mystique, profonde et apaisante, qui a toujours été là, même quand je n’en avais pas conscience. Ce qui m’effrayait le plus – ma vulnérabilité, ma sensibilité – s’est révélé être ma plus grande force. C’est grâce à cette foi que j’ai pu avancer, avec courage et tendresse, sur un chemin d’amour et de réconciliation avec moi-même.
Cette foi m’a conduite vers un engagement plus grand : celui de la prêtrise. Pour moi, la prêtrise de la Rose est bien plus qu’un rôle ou un titre. C’est un chemin de beauté, de grâce, et d’amour de soi. C’est un art sacré, une voie où l’on honore la vie dans toutes ses dimensions, en commençant par soi-même. La Rose incarne cette connexion divine entre notre humanité et notre essence spirituelle, entre notre vulnérabilité et notre puissance.
Aujourd’hui, forte de ce parcours, je me consacre à accompagner celles et ceux qui, comme moi, cherchent à se reconnecter à leur essence. Je les guide sur le chemin de l’intimité authentique, les aidant à guérir leurs blessures, à s’aimer pleinement, et à embrasser la beauté de ce qu’ils sont vraiment. C’est un chemin d’amour, d’intégrité, et de liberté, où l’on apprend à se retrouver soi-même pour mieux se relier aux autres. C’est le chemin de la Rose.
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