J’ai commencé à peindre au moment où tout s’effondrait en moi. En plein burn-out, l’art est venu comme une bouée, une respiration. Je n’avais jamais pris de cours, juste regardé quelques tutoriels. Et pourtant, dès mes premiers gestes, il y avait là une évidence : le couteau.
Ce simple outil est devenu une extension de moi-même, de mon histoire. Sa lame, tantôt douce et souple, tantôt tranchante et nette, reflétait mon propre cheminement. Le couteau portait en lui la force d’aller droit au cœur des choses, d’exprimer l’indicible. Il m’a appris à accepter le passé, à faire jaillir des émotions enfouies, à transformer l’inertie en mouvement, la stagnation en équilibre, et l’inconscient en lumière.
Chaque toile que je crée est une trace de vie, un instant figé dans la matière, l’illustration d’un passage, d’une transformation intérieure. L’art est pour moi un espace sacré où nos blessures, nos émotions, nos silences trouvent un chemin pour émerger en douceur. Il nous offre un moyen de libérer, de transformer la douleur et de renouer avec la créativité, la joie, l’innocence oubliée.
J’orne chacune de mes toiles de feuilles d’or. Pour moi, c’est une façon de sublimer l’ombre, de montrer qu’elle n’est jamais une fin en soi. Lorsque l’on met en lumière nos zones sombres, elles se transforment. Elles s’allègent, elles s’apaisent, elles tendent à disparaître.
À travers cette vidéo, je te partage un fragment de mon univers, une fenêtre ouverte sur ce dialogue intime entre l’ombre et la lumière, entre la douleur et la beauté.